lundi 6 décembre 2010

Le cas Gbagbo

Un petit article sur les élections présidentielles en Côte d'Ivoire avec le cas Gbagbo. J'admets que mon intime conviction entre ici beaucoup en jeu au regard des différents évènements qui me permettent de faire converger ma pensée vers une possibilité très forte.
J'en profite pour ajouter une photo afin d'égayer un peu mon blog. Désormais, j'essayerais de mettre au moins une illustration par article, édito ou billet.

Crédit : REUTERS

Comme vous l'avez peut-être entendu, lu ou autre, la Côte d'Ivoire a eu à choisir la semaine dernière son président. Les principaux candidat - ceux qui atteindront le second tour - sont le sortant Laurent Gbagbo et son principal opposant Alassane Ouattara. Comme le laissait entendre l'opinion publique, le sortant n'était pas le favori au point qu'il a senti lui-même qu'il ne l'emporterait pas.
La commission électorale indépendante (en dehors du délai prévu au passage et on pourra comprendre aisément pourquoi) a donné vainqueur Ouattara avec 54% des voix après maintes difficultés médiatisées comme le cas des soutiens de Gbagbo qui encadre la "voix" de la commission et déchire la feuille de résultat sans honte devant de nombreuses caméras. Or la constitution ivoirienne prévoit qu'une fois le délai passé, c'est au conseil constitutionnel (nommé en grande partie par l'exécutif tenu par Gbagbo) de déclarer les résultats : ici c'est Gbagbo qui l'emporte avec 51% des suffrages.
Avec un peu de lucidité donc, on peut dire que Gbagbo a truqué les résultats officiels pour que ceux-ci lui soient favorables. Mais à la vue de cette conclusion et du résultat "officiel" récusé par la communauté internationale, peut-on laisser Gbagbo aux affaires ? Mon point de vue serait de dire non pour simplement deux raisons : 1) à la vue des évènements, il est évident qu'Alassane Ouattara est légitime ; 2) détourner la constitution n'est pas quelque chose de compliqué (ce fut le cas en France par exemple), mais reste tout de même quelque chose de révoltant selon moi. Ainsi, si j'en avais le pouvoir et/ou l'autorité, je demanderais à Laurent Gbagbo d'arrêter son jeu et de rendre l'autorité officielle à son opposant élu Alassane Ouattara. Rappelons d'ailleurs que ce dernier est ouvert et prêt à prendre des soutiens de Gbagbo dans son gouvernement.

Une fois de plus, ce n'est là que mon avis et je vous invite à vous faire le vôtre.

5 commentaires:

  1. certes; ou peut être envoyer un commando....

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  2. Avec son intervention télévisée d'hier soir, Gbagbo a un peu mis tout le monde devant le fait accompli et cela risque d'être difficile de le déloger maintenant!

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  3. Aux États-Unis la Cour suprême a déclaré président un homme qui n'avait pas la majorité des votes populaires. En Côte d'Ivoire aussi.

    Heureusement les US, qui ont bien plus intérêt à ce qu'Ouattara gagne, sauront faire entendre raison aux juristes constitutionnels ivoiriens qui ne sont jamais que de grands enfants...

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  4. Renversant, Anonyme du 22 décembre 11.54. Suffirait-il que les Etats-Unis (d'Obama et non de G.W. Bush, pour mémoire) prennent position en faveur de la démocratie pour qu'il faille aller en sens inverse ? Quant aux "juristes constitutionnels" ivoiriens, ce ne sont certes pas de grands enfants, tout le monde a pu s'en rendre compte. Mais des juristes aux ordres. Bien des pays, hélas, connaissent ou ont connu cela, comme la France entre 1940 et 1944.

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  5. Alasse Ouattara a été élu démocratiquement. C'est un fait, on ne peut le contester. Qu'il soit ou non le président dont la Côte d'Ivoire a besoin, il doit intégrer ses fonctions. Le peuple a choisi, et l'on se doit de respecter sa décision.

    Récemment, Vergès et Dumas ont pris position pour Gbagbo alors que la communauté internationale dont la France, qui est leur patrie, fait le contraire. On assiste au début d'un véritable chaos politique. La situation ivoirienne est en train de devenir un symbole de domination dans le monde. Pour le principe, certains hommes et certaines nations prennent part au débat pour revendiquer une certaine influence sur la Côte d'Ivoire.

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