Rama Yade, ambassadrice, déléguée permanente de la France auprès de l'UNESCO, a récemment dit qu'elle ne compte pas y faire carrière en ajoutant que « ce n'est que temporaire » comme le rapporte notamment un article sur LeMonde.fr.
Nommée en Conseil des ministres le 22 décembre 2010 alors qu'elle venait de quitter le gouvernement, Rama Yade semble tenir la ligne qu'elle propose depuis qu'elle est membre du gouvernement, c'est-à-dire qu'elle est là mais qu'elle critique tout de même.
Nommée en Conseil des ministres le 22 décembre 2010 alors qu'elle venait de quitter le gouvernement, Rama Yade semble tenir la ligne qu'elle propose depuis qu'elle est membre du gouvernement, c'est-à-dire qu'elle est là mais qu'elle critique tout de même.
Crédit : REUTERS
Cependant, depuis peu, elle tend tout de même à s'écarter plus clairement de la politique de Nicolas Sarkozy malgré l'affection qu'elle dit lui porter. En effet, après sa nomination à l'UNESCO, elle a rejoint le Parti Radical de Jean-Louis Borloo avant de créer plus récemment son club de réflexion 'Allons Enfants'.
Dès lors, je me pose quelques questions quant à sa nomination dans les fonctions d'ambassadrice et notamment concernant le fait que cela pourrait bientôt changer. En effet, de nombreuses voies - venant notamment de l'UMP - s'insurge presque contre le côté rebelle qu'exprime de plus en plus Rama Yade.
La question se pose également concernant Roger Karoutchi qui a été nommé ambassadeur de France auprès de l’OCDE le 1er juillet 2009 et qui sera peut-être la tête de liste pour l’UMP aux élections sénatoriales de septembre 2011. Il déclarait que « si la commission d’investiture de l’UMP à la mi-mai me désigne tête de liste aux sénatoriales, comme cela est prévu, je dirai au président qu’il est évident que je ne resterai pas à l’OCDE, au moins le temps de la campagne».
On peut donc noter une ambiance néfaste : ce monsieur ne représente la France qu’en attendant autre chose. Etre sénateur ou être ambassadeur n’est pas la même chose, à mon sens, mais Roger Karoutchi ne semble pas voir la chose de la même manière.
On peut donc noter une ambiance néfaste : ce monsieur ne représente la France qu’en attendant autre chose. Etre sénateur ou être ambassadeur n’est pas la même chose, à mon sens, mais Roger Karoutchi ne semble pas voir la chose de la même manière.
La question principale est de savoir si une délégation (auprès de l’UNESCO, de l’OCDE ou autre) est une réelle fonction ou alors une énième place pour recaser les anciens ministres en attente d’autre chose. Une autre question n’est pas nouvelle : faut-il faire de la politique par passion et, plus généralement, un emploi public (dans la diplomatie, dans la culture, dans l'éducation, etc) peut-il être occupé sans réelle passion, sans plus de conviction que ça ?
A mon avis, il faut défendre l’idée de séparer clairement la pratique de la politique internationale de la pratique de la diplomatie qui sont deux fonctions bien distinctes selon moi. En effet, représenter les Français dans nos institutions et représenter la France dans le monde ne me semble pas être des représentations identiques (bien qu’elles soient liés par la France et les Français).
C’est pourquoi je pense qu’il faut mettre fin à la politisation des fonctions d’ambassadeur, et qu’il faut redonner à cette fonction tout le prestige dont elle a pu disposer.
C’est pourquoi je pense qu’il faut mettre fin à la politisation des fonctions d’ambassadeur, et qu’il faut redonner à cette fonction tout le prestige dont elle a pu disposer.
J'ouvre ce débat ici même et j'espère récolter de nombreux avis !
Son rôle d'ambassadrice à l'UNESCO? Comme tout les rôles du genre, ça ne sert pas à grand chose, voir à rien... Personnellement, je ne pense pas qu'on puisse faire de la VRAIE politique sans conviction, sans l'envie de faire avancer les choses, et finalement il en va de même des postes publics à hautes responsabilités qui nécessitent une véritable implication. Malheureusement, je doute que la majorité des personnes qui font de la politique aujourd'hui le font par passion et dans le but de défendre l'intérêt commun, mais plutôt le leur.
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