Affichage des articles dont le libellé est proposition. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est proposition. Afficher tous les articles

samedi 31 mars 2012

La France Solidaire que propose François Bayrou

2 commentaires



La France est une grande nation, admirée pendant des siècles pour sa culture et ses valeurs : les droits de l’homme, la créativité artistique, la liberté de ses intellectuels…
Nous avons été un pays respecté, offrant une référence à bien des populations opprimées. Les Français sont un grand peuple. Les épreuves ne l’ont pas épargné mais chaque génération a su puiser jusqu’ici dans sa foi en l’avenir et dans les valeurs de la République la fierté et le dynamisme nécessaires. Nous en sommes capables à nouveau.

Mais en ce début du 21e siècle, nous voici confrontés à de grandes difficultés.

Notre société a subi des mutations profondes qui ne sont pas toutes des progrès. Chacun le voit bien ; le profit n’est pas équitablement partagé. La grande entreprise apparaît trop souvent comme la propriété de ses seuls actionnaires, et la place des salariés n’est pas reconnue comme elle devrait l’être. Une politique d’endettement public sans frein nous appauvrit chaque jour davantage.

En outre, de mauvais choix de politique industrielle ont conduit à sacrifier une grande part de notre appareil de production nationale. Ce que nous savons faire, nous devons le faire : produire à nouveau en France n’est pas une utopie mais une nécessité. Ce qu’ont fait d'autres nations voisines, nous pouvons le faire.

Dans le même temps, alors que l’école de la République fut longtemps un modèle pour une large partie du monde, les maîtres ne se sentent plus respectés, les voies sur lesquelles sont entraînés un grand nombre d'élèves semblent par avance condamnées. Des jeunes ont de plus en plus de difficultés à trouver l’emploi qui les rendra autonomes. Un peuple dont la jeunesse doute n’a pas d’avenir. Nous devons redéfinir la façon dont nous voulons instruire.

Pour autant, je ne crois pas au déclin de la France. La chute que certains nous prédisent n’est en rien une fatalité. Nous pouvons reconstruire notre avenir commun si nous avons le courage de la lucidité, si nous
avons confiance les uns envers les autres. A condition que soient tracées les voies claires du redressement.
C’est à cela que doit servir l’élection présidentielle : indiquer le chemin qui permettra à tous de retrouver l’espoir et la dignité, autour des valeurs qui cimentent notre unité nationale.

La liberté. Les Français, dit-on, sont frondeurs, prompts à la révolte. Tant mieux si ce sont là les signes d’un peuple libre. Il n’appartient qu’à nous de le rester en veillant à ce que la loi ne définisse que des règles essentielles de justice commune et compréhensibles par tous ; la loi se perd lorsqu’elle jargonne et se fait texte de circonstance.
Il nous faut de toute urgence rendre confiance au peuple dans sa justice et dans ses élus. Ceci impose de moraliser immédiatement la vie publique et de garantir aux magistrats une réelle indépendance. De même, la démocratie ne peut demeurer vivante et proche de chacun que si les élus locaux, les syndicats et les associations conservent leur autonomie. L’Etat doit cesser de rabaisser les corps intermédiaires et de pratiquer une centralisation rampante.

L’égalité. La justice sociale est redevenue un enjeu essentiel. La voie de l’ascension sociale est bloquée pour trop de nos compatriotes. L’enjeu n’est pas que nous soyons tous identiques, mais que chacun bénéficie de deux choses : du minimum nécessaire pour garantir sa dignité d’être humain et des chances lui permettant d’exprimer ce qu’il a de meilleur en lui. Ceci justifie que nous repensions les formes de la solidarité pour
mieux en défendre le principe. Je ne veux pas qu’à l’avenir la qualité des soins auquel chacun devra avoir accès dépende de sa capacité financière. Je refuse une société qui conditionne la vie de mes concitoyens à leur carte bleue.

La fraternité. Ce n’est pas en opposant les Français les uns aux autres que l’on bâtira un avenir meilleur. L’identité nationale est une belle ambition si elle se conçoit comme un projet commun en faveur des valeurs républicaines et humanistes ; elle n’est que le signe désastreux de la peur si elle se présente comme une citadelle assiégée. C’est pourquoi je défends en même temps la laïcité et la tolérance. Seule, la laïcité peut garantir la diversité des opinions et des croyances ; seul l’esprit de tolérance permet d’accepter les différences. L’ouverture aux autres reste la meilleure façon d’éviter des conflits inutiles et de faire triompher la cause de l’homme ici et dans le monde. C'est une République du respect que je propose de construire.

La crise que traverse la France est la plus grave que nous ayons vécue depuis plus de cinquante ans.
Pour autant, nous allons nous en sortir. La France est riche de talents, de créativité, d’énergie, de compétences. Les mauvais jours finiront, à condition de choisir une stratégie claire pour assurer le redressement de la France.
Mais la première condition est de comprendre avec lucidité que la crise ne vient pas d’ailleurs. Elle vient de chez nous, de mauvaises décisions accumulées au travers du temps, de facilités trop longtemps consenties, de démagogies multipliées. Ce n’est ni la faute de la mondialisation, ni la faute de la finance internationale, ni la faute de l’Europe, ni la faute de l’euro, si n’arrivons pas à apprendre à lire aux enfants, ou si nous avons perdu les secteurs de production que nos voisins ont conservés et développés. C’est notre responsabilité. Et c’est un grand motif d’optimisme. Car si les erreurs et les fautes sont chez nous, nous pouvons les corriger.
C’est la meilleure nouvelle du moment de crise que nous vivons : notre destin nous appartient.

lundi 11 juillet 2011

Privés de cantines !

1 commentaires
A l'heure où certains organisent un apéritif "saucisson-vin rouge" à l'Assemblée nationale, d'autres risquent de se voir privés de cantine à la rentrée scolaire. Ces autres, ce sont les enfants de chômeurs qui devront céder leur place aux enfants prioritaires dont les parents travaillent. Cette seconde nouvelle ne manque pas de révolter - entre autre - les fédérations de parents d'élèves ainsi que l'opposition de gauche.


mercredi 6 juillet 2011

Les rythmes scolaires

4 commentaires
Le lundi 4 juillet, le comité de pilotage de la conférence sur les rythmes scolaires a remis au ministre Luc Chatel son rapport d'orientation intitulé « Des rythmes plus équilibrés pour la réussite de tous » (disponible ici) après avoir remis le 25 janvier le rapport de synthèse des auditions, des débats en académie et des échanges sur internet (disponible ici). Ce rapport d'orientation propose dix mesures sur la journée, sur la semaine, sur l'année et sur le partenariat éducatif.

Crédit : UMP

samedi 2 juillet 2011

Je propose (1)

5 commentaires
Ma première proposition en matière d'éducation et de culture est le changement de dénomination d'Éducation Nationale pour Instruction Publique (ou autre). Pour en savoir plus, je vous renvoie à la lecture de mon article n°26. A ce sujet, j'ai pu questionner François Bayrou lors de sa twinterview du jeudi 9 juin et il a répondu que l'éducation et l'instruction relevaient tous les deux du devoir de l'Etat en ajoutant qu'il y a « besoin d'instruction, de bases, de culture, et besoin d'éducation civique, au respect, à l'effort ».

Crédit : CNDP

Ma deuxième proposition concerne les TICE (technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement) que sont notamment les TBI (tableaux blancs interactifs) et les ENT (espaces numériques de travail). Je pense qu'il faut continuer à développer les usages des TICE et pourquoi pas à approfondir certaines des possibilités.
Pour approfondir, je vous invite à faire comme moi : survoler les documents suivants. Je vous propose un rapport d'étude sur les ENT, un sur l'usage du TBI en primaire (décembre 2005) et un sur le lien entre TIC et développement durable (décembre 2008).

D'autres propositions dans divers domaines seront prochainement publiées.