Le lundi 4 juillet, le comité de pilotage de la conférence sur les rythmes scolaires a remis au ministre Luc Chatel son rapport d'orientation intitulé « Des rythmes plus équilibrés pour la réussite de tous » (disponible ici) après avoir remis le 25 janvier le rapport de synthèse des auditions, des débats en académie et des échanges sur internet (disponible ici). Ce rapport d'orientation propose dix mesures sur la journée, sur la semaine, sur l'année et sur le partenariat éducatif.
Crédit : UMP
Sur l'organisation de la journée, le rapport avance quatre propositions : une amplitude journalière identique pour tous les écoliers et collégiens (sept heures pour les externes ou huit heures trente pour les autres), une limitation de la durée totale des cours (cinq heures jusqu'en 5e puis six heures jusqu'en 3e), de l'accompagnement éducatif pour tous (deux heures jusqu'en 5e et une heure jusqu'en 3e) et une pause méridienne de une heure et demie (avec une présence facultative dans l'enceinte de l'établissement pour les élèves).
Dans la mesure où cette proposition vise à harmoniser la transition entre l'école élémentaire et le collège d'un point de vue horaire, j'y suis favorable. J'y suis également favorable car ces propositions semblent bien en faveur des élèves surtout avec les horaires d'aide et le temps libre et de repas le midi. Toutefois, je me pose une question sur l'utilisation des heures d'accompagnement éducatif : va-t-on les utiliser pour faire les "devoirs", pour du travail personnel sur les cours ou comme un mélange des deux ? Personnellement, je serais favorable à un mélange des deux : une fois les devoirs faits, le temps restant est consacré à un travail personnel. Il semblerait que le rapport va dans ce sens en évoquant le fait que les élèves arriveraient chez eux tout travail fait.
Concernant la semaine, le comité de pilotage propose la fin de la semaine de quatre jours (il est proposé une semaine de neuf demi-journées) ainsi que la limitation du volume horaire hebdomadaire à 23 heures jusqu'en 5e (je relève ici une incohérence avec les propositions relatives à la journée puisque cinq heures de cours et deux heures de cours font un total de sept heures par jour, c'est-à-dire 28 heures sur quatre jours).
Je suis favorable aux quatre journées et demie de travail (et éventuellement cinq certaines semaines) comme j'ai pu les vivre quand j'étais encore à l'école car cela permet d'alléger un peu les journées (sans nécessairement les raccourcir) et de rapprocher la semaine d'élève de la semaine de salarié. Sur le volume horaire de la semaine, comme je l'ai dit avant, il y a une incohérence dans les propositions faites par le comité de pilotage. En effet, je ne vois pas comment concilier les 23 heures conseillées avec le volume horaire journalier proposé. Sur ce point, je serais plutôt favorable au suivi des mesures concernant la journée tout en essayant de ne pas trop dépasser les 30 heures de travail par semaine.
Sur l'organisation annuel du temps scolaire, le rapport préconise trois mesures : un volume total de 38 semaines de cours avec moins de vacances en été (six semaines contre huit actuellement), une organisation concertée et régulière des travaux et des évaluations (bien que cela se fasse déjà dans certains établissements) ainsi qu'une division entre trois zones de la France sauf pour les vacances de Noël et la période allant du 13 juillet au 16 août.
J'ai toujours été favorable à la réduction du nombre de semaines de vacances et notamment en été car je considère que plus on passe de temps en vacances, plus on met de temps à reprendre le rythme et les réflexes du travail scolaire. Sur la division de la France pour toutes les vacances sauf deux périodes (pour les fêtes de Noël et pour environ un mois en été), c'est l'argument de l'utilisation des routes qui semble avancé : en procédant ainsi, on évite que tout le monde prenne la route en même temps. De plus, le rapport propose de ne pas commencer les vacances nécessairement le week end et je suis favorable à cette idée si la reprise des cours permet - en quelque sorte - de terminer la semaine non achevée avant les vacances.
Concernant le partenariat éducatif, le document remis au ministre propose « une gouvernance et un partenariat renouvelés entre l’État et les collectivités territoriales, les enseignants, les familles, les établissements nationaux, les associations », c'est-à-dire une clarification des rôles de chacun et des financements.
Pour plus de détails, je vous invite à consulter le tableau récapitulatif à la page 33 du rapport d'orientation avec lequel je suis d'accord de prime abord. En effet, le tableau semble indiqué très clairement un respect des compétences de chacun et cela en donnant très clairement, également, les missions de chacun des échelons et des établissements concernés.
Ouais, enfin les zones pour les vacances d'été c'est surtout pour les commerçants afin que ces derniers reçoivent les touristes/vacanciers jusqu'à début septembre comme actuellement. En clair, on fait passer le bien-être familial après les préoccupations financières ! Honteux.
RépondreSupprimerA mon sens, l'argument de la sécurité tient tout autant que l'argument touristico-économique.
RépondreSupprimerIl y a des zones pour les autres vacances, cela evite-t-il les bouchons ? Les accidents ? Non.
RépondreSupprimerJe n'ai pas le chiffre donc je t'accorde le bénéfice du doute. Veinard va !
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