jeudi 5 janvier 2012

Quatre contributions pour Newsring

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Vous l'avez remarqué, j'ai tendance à délaisser mon blog en ce moment et je vous prie de bien vouloir m'en excuser pour le passé et pour l'avenir. Cependant, je vais essayé de me rattraper rapidement avant la reprise des cours notamment.
En attendant, je vous met ici une liste de mes dernières contributions sur Newsring et je vais essayer de les reprendre chacune dans un article.


  • Faut-il tout casser pour Léonard de Vinci ?
Ma réponse : Un artiste ne vaut pas plus qu'un autre !


  • Presse écrite : les quotidiens vont-ils disparaître ?
Ma réponse : Presse écrite : la révolution est en marche !


  • L'heure de François Bayrou est-elle arrivée ?
Ma réponse : Je le crois, en tout cas, je l'espère


  • Présidentielle : faut-il réforme la règle des 500 parrainages ?
Ma réponse : Non, il n'y a pas besoin de réformer la règles des 500 parrainages

Doit-on restituer les oeuvres d'art à leur pays d'origine ?

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Débat animé par Julia VERGELY



Crédit : L'Internaute



Et si l'on instituait une sorte de gestion mondiale du patrimoine artistique ?

Je répond non à la question de savoir si l'on doit restituer les oeuvres d'art à leur pays d'origine, mais je répond oui à une restitution que je qualifierais - maladroitement je l'admet - de plus globale. En effet, je lance une idée : et si l'on instituait une sorte de gestion mondiale du patrimoine artistique ?

Je propose cette idée sans trop savoir qui pourrait gérer un tel patrimoine (de plusieurs, voir plus, milliards de dollars/euros). Peut-être l'UNESCO ou alors une agence indépendante des Nations Unies afin d'y inclure les Etats non membres. Mais je reste lucide et je pense que cette idée ne verra jamais le jour puisque certains pays refuserait de "donner" leur patrimoine artistique ou d'héberger des oeuvres d'un autre pays.

En effet, ce que je propose c'est - si ça n'existe pas déjà en fait, je ne sais pas - que les oeuvres d'art soient gérées par une même organisation qui "répartirait" les oeuvres dans les différents musées du monde et en les faisant "tourner" régulièrement afin que chacun puisse voir de nouvelles choses de façon relativement régulière.

Je suis ouvert au débat !

samedi 17 décembre 2011

Carte d'électeur

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En première contribution, j'ai souhaité vous proposer un article de Chloé Leprince et Olivier Emond pour l'émission Carte d'électeur de France Info : "Les nouveaux centristes sont moins catholiques mais toujours anticommunistes". J'ai choisi cet article car il s'agit en réalité du recueil des réactions de Julien Fretel à une entrevue que j'ai eu il y a bientôt une semaine avec Chloé Leprince.



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Julien Fretel, professeur en science politique et spécialiste du centre, décrypte la nouvelle sociologie des électeurs centristes à la lumière du témoignage de Maxime, 19 ans, qui a rejoint le MoDem à Lyon en 2010.

Jusqu'à son arrivée à Lyon il y a dix-huit mois, Maxime n'étant pas encore clairement affilié, politiquement. Issu d'une famille de gauche, fils de commerçants athés, il suivait la politique parce qu'il voulait suivre un cursus de relations internationales, mais hormis un intérêt pour Barak Obama et le souci des questions scolaires, il ne se serait pas présenté comme militant. 
Toutes ces années comme délégué de classe durant toute sa scolarité auraient donc fini par germer ? Aujourd'hui, Maxime milite, il a pris sa carte au MoDem en 2010. A l'époque, il venait d'entrer en fac de droit et science politique à Lyon, il prenait son envol, et s'affranchissait du giron familial. Sa nouvelle famille politique sera donc centriste. La droite, Maxime l'a exclue très vite, parce que trop dure, trop sécuritaire, trop clivante. L'étudiant ajoute aussi que les Jeunes pop sont "sûrement" ceux avec qui il a le plus de peine à débattre, sur les réseaux sociaux comme IRL ("dans la vraie vie").
Il a aussi fait l'impasse sur la gauche, obsédée par les questions de personnes, les combats entre courrants. Une certaine proximité avec le Front de gauche, aussi : Maxime ne comprend pas que des électeurs socialistes puissent crier au loup quand la droite s'allie au FN alors que le PS n'a jamais cillé à l'idée de faire venir au gouvernement des élus communistes. Aujourd'hui, Front de gauche et Front national lui semblent tout aussi "infréquentables".

Professeur de science politique à Amiens et spécialiste du centre, Julien Fretel était invité sur le plateau de Carte d'électeur. Il a retrouvé dans cet extrait du témoignage de Maxime une constante de l'électorat centriste. Pour lui, l'anticommunisme a toujours charpenté le corpus idéologique au centre. Et continue de peser. (Regardez le décryptage de son témoignage par Julien Fretel)



Pourtant, Maxime se distingue par plusieurs aspects de l'électorat chrétien-démocrate qui faisaient autrefois la clientèle électorale de l'UDF. Il est athé, dit que la religion n'impacte pas son vote. Si on insiste même si ça le crispe de devoir se positionner, il finit par dire qu'il pencherait même plutôt à gauche. Très présent sur les réseaux sociaux, plutôt articulé autour d'une fibre sociale, plus jeune aussi que les militants traditionnels de l'UDF, Maxime est emblématique du renouvellement de l'électorat MoDem. 
Auteur d'une thèse sur l'UDF, Julien Fretel a distingué sur le plateau de Carte d'électeur une série de critères qui permettent d'affirmer que la socilogie centriste a mué. L'universitaire indique par exemple qu'il rencontre de nombreux sympathisants issus de l'immigration, qui voient dans Bayrou le fils de paysan une alternative entre l'UMP et son débat sur l'identité nationale ("Une bonne idée à la base, nauséabonde au final", d'après Maxime). 
Autre nouveauté : un grand nombre de militants du logiciel libre, raconte encore Julien Fretel. De fait, Maxime est très friand de nouvelles technologies, très présent, aussi, sur le Net, où il tient un blog et débat sur des sites d'actualité. (Retrouvez la suite du décryptage de son témoignage par Julien Fretel)


En 2007, François Bayrou n'avait donné aucune consigne de vote. Entre les deux tours, il s'était contenté d'annoncer qu'il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy. Puis silence, longtemps. C'est beaucoup plus tard qu'il racontera avoir finalement voté blanc au second tour. D'après les sondeurs 20% de ses six millions d'électeurs auraient fait de même. Le reste se répartissant, à proportions équivalentes, entre les bulletins Royal et Sarkozy. 
Maxime, lui, ne se positionne pas encore dans l'hypothèse d'un second tour Hollande-Sarkozy. Il veut croire aux chances de son mentor. Mentor qui a d'ailleurs aujourd'hui un leadership plus affirmé que par le passé au centre, explique Julien Fretel. (Regardez ce que Julien Fretel dit du rôle qu'occupe aujourd'hui François Bayrou).


lundi 12 décembre 2011

Le centre est-il de droite ?

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Débat animé par Chloé LEPRINCE





Pourquoi croire que le bipartisme est la seule solution ?

Pourquoi croire que le bipartisme est la seule solution ?Voilà la question qui se pose en réalité dans le cadre du paysage politique français. Voilà la question qui élargit le débat.

C'est en réalité, selon moi, une question d'histoire et de conscience collective plus qu'autre chose. En effet, je crois que la France a une forte tradition de lutte camp-contre-camp, c'est-à-dire d'un bipartisme manichéen sur bon nombre de sujets dont la politique.
Je dis que la question est liée à l'histoire car, en observant outre-Rhin, on observe que la culture politique n'est pas la même : les Allemands ayant mis du temps à s'unir (avant d'être séparés puis réunis à nouveau), ils ont une culture de la coalition voir même du consensualisme que nous, les Français, n'avons pas.
Je dis également une question de conscience collective mais c'est lié à la tradition historique qui comprend également le monarchisme (aujourd'hui républicain) et je pense que le Général de Gaulle l'avait déjà compris en fondant la Ve République.

Je vais quand même répondre à la question de ce débat : le centre est-il de droite ? Réponse en deux interrogations : qu'est-ce que la gauche et qu'est-ce que la droite ? Est-ce que croire suffisamment en une troisième voie et agir pour qu'elle existe permet son existence ?

Sur la première question, je répondrais que - aujourd'hui - cette distinction ne veux plus rien dire de réellement concret. En effet, les grandes questions font généralement l'objet d'un consensus et, ensuite, des questions plus polémiques vont jusqu'à diviser chaque camp (l'Union Européenne, le mariage homosexuel, l'aide active à mourir, etc). Donc, à mon sens, cette distinction n'a plus lieu d'être et le réel clivage se fait de plus en plus sur la question de la mondialisation sur un axe et sur la question de l'étatisme sur l'autre. Donc, partant de là, je pense que le centre n'est ni à gauche, ni à droite. Voilà un thème qui pourra faire l'objet d'un débat plus complet.
Sur la seconde question, je n'ai malheureusement pas une réponse claire et précise. Toutefois, je porte à croire que la volonté et l'action peuvent vraiment mener à la mise en place réelle et effective d'une nouvelle force politique. Ce n'est pas la résignation à choisir un camp ou l'autre qui fait que les choses changeront. Ceux qui me comprenne, suivez mon regard ...

Donc, au final et pour répondre en une phrase : le centre n'est pas de droite dans le cadre, dans le contexte actuel de la Ve République.